La première journée fut dense, très dense.
Et longue, très longue.
On a démarré sur place à 8h00, et on a bouclé peu avant 23h.
Avec le temps de transport, on arrive à une belle journée de 17h.
Nous avons fait le GROS du travail, en tournant plus de 10 minutes utiles aujourd'hui !
Un exploit compte tenu de la taille de l'équipe (25 personnes) et du fait que nous n'étions pas exactement en "configuration légère", avec notre RED customisée (20kgs au bas mot), et nos 30m3 (un camion poids lourd rempli jusqu'à la gueule) de matériel lumière.
(clique sur la photo pour l'agrandir)
Après quelques prises d'échauffement, Hubert Saint Macary et Vincent Londez ont enchaîné sans faiblir, jusqu'à la première pause dej, à 15h (un peu à la bourre, ouep).
Vincent a été très performant, comme d'habitude, tandis qu'Hubert se montrait parfait dans le rôle du médecin, offrant un mélange de mystère, de malice et de bienveillance qui ont donné vie au personnage.
David Scherer a fait le chemin depuis Strasbourg pour venir nous gratifier d'une blessure par balle des plus réalistes. Vincent Londez n'a pas (trop) souffert, du travail d'orfèvre.
Avec Julien Jaunet, le chef op', nous nous sommes offert le luxe de filmer une séquence de dialogue entièrement en plan séquence, sans aucune coupe prévue au montage. La grande classe, et le gros kiff !
LA RED MX produit une image à tomber par terre lorsque l'on est habitué, comme je le suis, aux images du 5D/7D. C'est extrêmement piqué, hyper défini, incroyablement détaillé, "un régal pour les yeux" !
A ce titre, nous avons fait quelques gros plans au 180mm dont les images m'ont scotché à mon retour vidéo HD.
Pendant la pause dej', on a pris un gros bad beat. Nous ne disposions que d'un Mac Book en Firewire 400 pour transférer 180 Go de rushes. Ça a pris deux heures (!). Du coup, on s'est retrouvés coincés comme des ânes à devoir attendre la fin du transfert pour pouvoir continuer à shooter. Perte de temps abyssale.
Dès demain, nous utiliserons un Mac Book Pro équipé de Fire Wire 800. Les temps de transferts seront deux fois plus rapides, si je me souviens bien de mes cours de mathématiques de CE1..
Pas mal de prises ont été parasitées au son par certains hurlements (!) de patients (nous tournions dans un bureau du service réanimation d'une clinique privée), des bruits de couloirs, des sonneries de téléphone, etc... Heureusement Benjamin Charier et Jean Jouvet ont été impériaux au son.
Fidèle à sa réputation, la RED nous a également gratifié de quelques reboots de derrière les fagots, dignes de Windows Millenium. Par contre, elle a eu le bon goût de ne jamais couper pendant une prise, la grande classe cette caméra...
Au final, c'est la totalité de l'équipe qui a carburé à 100%, tout au long de cette longue journée. Grand merci à chacun d'entre eux.
D'un point de vue personnel, je suis très satisfait d'une chose : avoir réussir à tenir le cap malgré les heures supp', sans faire de concession.
C'est quelque chose de très important à mes yeux. Bien souvent, je me suis trouvé en position inconfortable sur des tournages perso où, en heure supp', sentant une grosse envie généralisée d'en finir sur le plateau, j'ai été amené à bâcler certains séquences ("bon, on n'a pas le temps, on fait qu'une prise, tant pis") pour ne pas abuser de la patience des membres de l'équipe.
Au final, j'ai SYSTEMATIQUEMENT été déçu lors du montage d'avoir pris ce genre de décision au tournage. Car, au bout du compte, lorsque chacun a oublié les débordements du tournage, ce qui reste, c'est les images qu'on a tournées. Et si ces images sont mauvaises, le résultat est sans appel.
"C'est de la meeeeeeerde !!" eut tempêté Jean-Pierre Coffe, le doigt vibrant d'indignation.
Je crois qu'il est essentiel de trouver un équilibre acceptable entre les exigences du réalisateur et les limites de la patience de l'équipe.
Je pense que nous avons trouvé un équilibre acceptable (à mes yeux) hier, et j'en suis satisfait. La journée de demain sera plus cool. On démarre à 13h, et on devrait boucler vers 20h.
D'un point de vue personnel, je suis très satisfait d'une chose : avoir réussir à tenir le cap malgré les heures supp', sans faire de concession.
C'est quelque chose de très important à mes yeux. Bien souvent, je me suis trouvé en position inconfortable sur des tournages perso où, en heure supp', sentant une grosse envie généralisée d'en finir sur le plateau, j'ai été amené à bâcler certains séquences ("bon, on n'a pas le temps, on fait qu'une prise, tant pis") pour ne pas abuser de la patience des membres de l'équipe.
Au final, j'ai SYSTEMATIQUEMENT été déçu lors du montage d'avoir pris ce genre de décision au tournage. Car, au bout du compte, lorsque chacun a oublié les débordements du tournage, ce qui reste, c'est les images qu'on a tournées. Et si ces images sont mauvaises, le résultat est sans appel.
"C'est de la meeeeeeerde !!" eut tempêté Jean-Pierre Coffe, le doigt vibrant d'indignation.
Je crois qu'il est essentiel de trouver un équilibre acceptable entre les exigences du réalisateur et les limites de la patience de l'équipe.
Je pense que nous avons trouvé un équilibre acceptable (à mes yeux) hier, et j'en suis satisfait. La journée de demain sera plus cool. On démarre à 13h, et on devrait boucler vers 20h.
"So far so good", le plus dur reste à venir, mais nous empruntons le bon chemin.
A très vite pour un nouveau récit de tournage.
J'ai un ami qui filme assistant dans un studio et m'a dit que c'est une expérience incroyable.
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