jeudi 28 octobre 2010

Titre


William et des Grayson font des propositions de titres assez... surprenantes, d'un point de vue de francophone.

Ils me suggèrent d'abord "Point Nine" (traduction littérale de "Pont Neuf" - ils sont très francophiles, avec une légère fascination pour la ville de Paris), "City of Lights" et "Metropolitan".
Dans un second jet plus inspiré, ils proposent "Silencer", subtil jeu de mots avec "Silence Her". Ça fonctionne en anglais, mais j'ai peur que 95% du public français passe à côté, et ne prenne que la traduction littérale ("Silencieux") en considération.
De plus, "Silencer", ça fait plutôt film d'action à mon goût. On imagine un type qui distribue des pains pour calmer les méchants, c'est pas exactement le sujet du film...

Je brainstorme à mon tour, avec plus ou moins d'inspiration :
- "The Blackout" (super nunuche)
- "The Contract"(très film de Schwarzenegger période "Raw Deal")
- "For the record" qui sonne très bizarrement en français (probablement à cause de la connotation sportive du mot "record")
- "From Memory" (bien lourdingue)
- "Lapse"

C'est ce dernier qui emporte nos suffrages pour plusieurs raisons.
En anglais, ce mot est riche de sens :
"To lapse" signifie passer d'un état à un autre (ex. "lapse into bad habits" - "lapse into reverie" - "to lapse into sleep")
Lapse revêt également une connotation temporelle : "Years had lapse since we last met".
Employé en tant que nom, "Lapse" évoque l'erreur, échec : "a lapse of memory" (très pertinent pour notre scénario), "a lapse in judgement".
"Lapse" évoque également un "blanc", un tempo : "a lapse in the conversation".

A la fois mystérieux et porteur de sens, c'est ce titre qui a été retenu.

dimanche 24 octobre 2010

Premier jet du scénario


C'est avec une grande excitation que j'ai ouvert la pièce jointe au mail de William d'aujourd'hui.
Premier choc : les gars ont écrit 22 pages en deux semaine !

Ensuite, la forme est très "pro". L'habit ne fait certes pas le moine, mais il est toujours plus agréable de lire un scénario présenté dans les règles de l'art.
Je commence ensuite à lire et la première bonne impression se confirme.

La narration est éclatée de manière habile, les dialogues sont globalement très bien écrits (certains font même jaillir des idées que je trouve brillantes), la fin fonctionne, bref, c'est un excellent 1er jet.

Dans cette version, le film s'ouvre sur un personnage qui flotte sur le dos, dans la Seine. Le plan est super intéressant et je me demande déjà comment je vais le mettre en boîte. J'imagine un composite entre un plan de la Seine, en plongée verticale (paye ta grue) avec un plan de l'homme qui flotte, filmée en piscine privée. Complexe, mais pas impossible.
Puis je me calme en réalisant que dans un premier jet, tout peut encore changer...
Je lis et relis, et relis encore, avant de rédiger quelques notes avec des demandes de modifications, mineures pour la plupart.

dimanche 10 octobre 2010

Mais pourquoi ?



Pourquoi ai-je décidé de mettre en chantier un nouveau court métrage, un vrai, un de ceux pour lequel on prend son temps avant de commencer à tourner ?

Mine de rien, mon dernier court métrage réalisé en plus de 48 heures remonte à...2006 (si l'on excepte la parenthèse "Illumination(s)", très court sans dialogues tourné en janvier 2008).

J'avais toujours éprouvé les plus grandes difficultés à mettre un "vrai" film en chantier, parce que mon objectif personnel n'était sans doute pas assez clair.

Et lorsqu'on y réfléchit, un court-métrage en 48h démontre ce qu'un réalisateur est capable de faire... en 48h (et sans soucis logistiques). Autrement dit, ça montre davantage un potentiel que de réelles compétences. Il est facile de se dire : "s'il a fait ça en 48h, je n'ose imaginer ce qu'il sera capable de faire sur un "vrai" projet".
Très honnêtement, cet état de fait peut se révéler confortable pour un réalisateur qui, exhibant fièrement son "potentiel", n'a jamais à montrer de quoi il est réellement capable.
Chaque règle ayant ses exceptions, on voit tous les ans des films réalisés en 48 heures qui sont tellement bien "finis" qu'ils sont prêts à attaquer les festivals les plus sérieux.
Bref...

Essayons de faire un vrai film.
Et pour le reste, comme on dit outre-atlantique : "sky is the limit"...




vendredi 8 octobre 2010

Puzzle

Obsédé jusqu'à la moëlle par le projet, j'y pense et y repense tellement que je mets 3 plombes à m'endormir. C'est pendant cet éveil nocturne que me vient une nouvelle idée : éclater la narration "façon puzzle", de manière à illustrer, d'une certaine manière, la confusion mentale du personnage principal, en lutte avec son amnésie.
Tel un "Jack in the box", je me relève du lit d'un bond pour rédiger sur le champ mon idée, et l'envoyer à WIlliam avant qu'il n'avance trop sur la rédaction du scénario.
Il accepte immédiatement l'idée, à ma grande satisfaction.
Loués soient les scénaristes compréhensifs.

William en profite pour me narrer un épisode de sa vie où, après une énorme gamelle en snowboard, il a souffert d'amnésie pendant quelques heures.
Il me dit s'être senti très confus, mais étrangement pas très angoissé. Il avait le sentiment de, je cite, "s'être endormi avant de se réveiller plusieurs années plus tard". De manière inexplicable, il avait l'impression q'il était censé être en été, alors qu'il ne voyait que de la neige face à lui.
Perturbant...
Pire encore, il ne se souvenait plus de son nom, de son âge. Mais d'instinct, il fouilla son anorak pour y trouver son permis de conduire. Il ne savait plus qui il était, mais il savait qu'il obtiendrait des réponses en trouvant son portefeuille.

N'étant pas du tout un spécialiste en matière de mémoire, l'expérience de William m'a rendu beaucoup plus crédible certains clichés liés à l'amnésie, tels qu'on en voit au cinéma. Robert Ludlum ne racontait donc pas de conneries...

jeudi 7 octobre 2010

En route pour l'écriture proprement dite

Après de nombreux échanges de mails et autant de mises à jour / remises à jour / surmises à jour via Google documents (non, je ne fais pas de pub), cinq versions du synospis, nous avons décidé avec William, de lancer le premier jet d'écriture du scénario.
Exciting.
J'ai hâte de le lire...

mercredi 6 octobre 2010

Crowd Funding


En trainant sur Facebook,
je tombe sur la page de motionsponsor, un site de crowdfunding dédié au cinéma (longs et court-métrages). En visitant le site, je me souviens du projet en cours de mon ami réalisateur Guillaume Tauveron, qui lève des fonds sur le site ulule, pour financer son prochain court-métrage.
Je me rappelle également de la manière dont le groupe "Brad Standley and the foxflies", pour qui je dois réaliser un clip le mois prochain, a financé sa tournée en France via la site indiegogo.

Et là, tilt ! Boum ! Bzzzzt !
L'évidence arrive, d'un coup : Pourquoi je n'utiliserais pas moi aussi cette lméthode pour co-produire mon film ?
Comme je ne vois aucune raison de ne pas le faire, mas décision est rapidement prise.

Let's crowd fund this movie !

mardi 5 octobre 2010

Eurêka !

Je viens d'avoir une idée qui met dans un état de surexcitation, pour mettre en boîte une séquence d'action.
Je ne peux pas trop en parler pour l'instant, mais je prie d'ores et déjà les dieux du découpage pour m'aider à concevoir cette séquence de la manière la plus inspirée qui soit.

dimanche 3 octobre 2010

verrouiller l'intrigue


Le traitement original de William et de Grayson met en scène un tueur amnésique, une femme mystérieuse (et blonde, spéciale dédicace Alfred), un 2e tueur et un commanditaire.
Un quatuor quelque peu archétypal, mais l'intrigue demeure intéressante.
Nous commençons à travailler sur cette base là.
J'annote et commente leur synopsis, ils me répondent du tac au tac, vive Google documents.
Je commence par faire la chasse aux éléments un peu "clichés" (comme la séquence d'ouverture dans un cimetière), les éléments de la voix off redondants avec les images, les incohérences, les petits "Deus Ex Machina"et bim : J'ai gratté 2 pages sans m'en rendre compte.
Leur traitement m'inspire beaucoup d'idées que je leur propose et qu'ils acceptent.
Moi qui ai toujours souffert du syndrome de la "page blanche", j'ai l'impression que mon "petit robinet d'écriture" vient de s'ouvrir.
Je gratte des idées, et j'en gratte encore, je ne m'arrête plus.
C'est une sensation nouvelle et très grisante.
Plutôt que l'écriture solitaire, je dois être fait pour la co-écriture finalement.
Une révélation.