samedi 31 décembre 2011

Destructuration

Quel meilleur moment que le 31 décembre à 20h20 pour publier un article ?
J'en sais rien.
Les huitres vont tiédir ? Le foie gras va couler ?
Qu'importe.
Toujours est-il que pas plus tard que mardi dernier, nous avons fait une session de remontage de Lapse avec Audrey Simonaud, a.k.a. "Magic Simone" la bien nommée.
Nous n'avons pas tout chamboulé, non. Juste modifié un peu le rythme du premier tiers du film, la partie la plus linéaire, celle qui me donnait envie de mettre un bon coup de pompe dans la fourmlillière.
En moins de deux heures, nous avons réussi à redresser le cap, en orientant le film dans la direction que je souhaitais.
Une once de déstructuration, un soupçon de mystère, voilà de quoi Lapse avait besoin.
Maintenant, c'est clair.
On shoote 2-3 plans qui manquent, on met tout ça en place au montage et plus que jamais, on pourra dire qu'on est définitivement plus proches de la fin que du début.
Allez, bonne année 2012 à toutes et à tous, malgré la crise financière, le serrage de ceinture annoncé et le foutage de gueule chronique de nos politiques. Avant la révolution et le chaos, j'ai un court-métrage à terminer.
On se donne les priorités qu'on peut.

dimanche 11 décembre 2011

T'as entendu ça ?

En début de semaine, j'ai eu une réunion avec Adrien Arnaud, le monteur son du film.
Adrien avait pas mal avancé sur le montage son du film et m'a fait écouter son boulot.



Le travail sur le son est un travail assez fascinant. De manière imperceptible pour le profane, mais évidente pour l'oreille affûtée (ou l'oreille habituée au montage d'origine avec le son "brut"), le montage son "affûte" chaque scène, donnant précision à la voix et aux gestes des comédiens, soulignant leurs déplacements, ajoutant du suspense, créant des ambiances qui n'existaient pas, bref, les possibilités sont assez illimitées et, lorsque le travail est bien fait, tirent toujours un film vers le haut. 
Je ne sais plus qui disait : "Le son, c'est 50% d'un film". Mais il avait raison.
Je ne sais plus non plus qui disait : "le son est supérieur à l'image en ce sens où lorsque vous regardez un film sans les dialogues, vous pourrez ne pas comprendre ce qu'il se passe (quand c'est pas un film de Michael Bay quoi). Alors que quand vous écoutez un film sans voir les images, vous suivrez presque toujours l'intrigue."
Il avait raison aussi.
Adrien avait fait un gros boulot, presque trop gros à mon goût. 
Sa méthode consiste à bruiter chaque scène du film, presque jusqu'à l'excès, avant de régresser au fil des directives du réalisateur. Au début, ça surprend un peu.
"Pourquoi t'as mis des aboiements de chien là ?"
"C'est quoi ce bruit d'avion en fond ?"
Puis j'ai vite compris qu'il préférait m'en donner trop, que pas assez.
Ça me va bien.
On a régressé sur pas mal d'ambiances un peu trop appuyées à mon goût, mais on a conservé presque tous les bruitages qui sont maintenant beaucoup plus clairs et précis que dans la version avec les sons bruts.
Au final, la moitié du film est bruitée. Reste l'autre moitié à faire. 

Et pendant que vous êtes là, voici la bande annonce de "Lock Out" un actioner SF avec ce bon Guy Pearce. Le montage son a été réalisé par Adrien (tout de suite, ça calme).



vendredi 2 décembre 2011

Etalo Tests

Avant hier, je suis passé voir Thibault, alias TiBo, l'étalonneur des Machineurs. Je lui ai montré la version actuelle de "Lapse" et nous avons fait quelques tests d'étalonnage sur sa station DaVinci Resolve, un truc qui ressemble davantage au poste de pilotage du capitaine Kirk, qu'à l'idée que je me faisais d'une station d'étalonnage...
 
Comme prévu, le logiciel est surpuissant et les possibilités très nombreuses. Paradoxalement, c'est ce qui rend la tâche plus difficile. On peut faire tellement de choses très différentes qu'on a du mal à faire son choix. Pour le moment, je pense opter pour quelque chose de pas trop stylisé, pas trop appuyé. Des contrastes rehaussés, des hautes lumières "corrigées", une légère désaturation, rien de bien extraordinaire. Tant que ça reste agréable à l’œil et surtout, que ça colle à l'atmosphère du film.

A bientôt !