lundi 3 octobre 2011

Dans le vif du sujet




Bonne journée de montage aujourd'hui, où nous avons eu le plaisir très ludique de commencer à monter la séquence de gunfight. On dira ce qu'on voudra, monter une séquence d'action c'est le panard. On travaille le rythme et l’enchaînement des plans aux petits oignons, les images "payent", c'est un exercice plutôt gratifiant.
Nous avons monté les 3/4 de la scène avec Audrey, la "V1 du gunfight" est presque prête. On laissera ensuite reposer quelques jours avant de la reprendre, avec un minimum de recul. 
Audrey a également monté une séquence assez difficile, dans laquelle Vincent Londez et Elsa Kikoïne ont une discussion animée, sur le boulevard Vincent Auriol, dans le 13e arrondissement.
Les raccords étaient infernaux : des bus dans le cadre (bruyants et pas raccord d'un plan à l'autre), des passants qui regardent la caméra, un électro qui traverse le champ (malgré lui) sur une prise qui était super au jeu (ça s'efface facilement en post prod les électros ?), des klaxons, des chiens qui aboient, des différences de luminosité... La scène fonctionne, mais y'a encore pas mal de boulot dessus.  Je sens qu'on va bien s'amuser à l'étalonnage et au mixage.
Au final, le montage avance à vitesse raisonnable, et il avance dans la bonne direction. Nous prenons le temps d'étudier diverses possibilités dans chaque séquence, essayons des choses, les défaisons, les refaisons, c'est stimulant de prendre le temps de réfléchir en profondeur à chaque enchaînement de plan. J'ai le sentiment d'être très attentif au tempo des séquences, beaucoup plus que d'habitude. J'aime "poser" les scènes, ne pas avoir l'impression de les expédier. Du coup, j'ai un peu peur de la durée finale du film... Ira t-on au delà de 25 minutes ? Au delà des 30 minutes ? J'espère que non, sans quoi ça nous ruinerait nos chances avec bon nombre de festivals. 
On essaiera de faire au mieux, en gardant à l'esprit qu'il vaut mieux un film long et bon, qu'un film raccourci et déséquilibré.


P.S. L'anecdote du jour, c'est qu'Audrey a reconnu dans les rushes Pierre-Ange Le Pogam qui passait par hasard dans le champ d'une des caméras, pendant le gunfight. Ce prestigieux figurant malgré lui ne devrait cependant pas apparaître dans le montage final...

P.P.S. La photo en début d'article n'est nullement truquée. La flamme bizarroïde est celle qui sortait du revolver à blanc au moment du coup de feu. Si je vous dis qu'il s'agissait de quarts de charge, vous imaginerez la taille de la flamme de charges complètes.


3 commentaires:

  1. Fichtre, voilà qui met l'eau à la bouche...

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  2. Bonjour Gilles, et Bravo pour tout ce travail de fourni. C'est toujours motivant de voir toute cette passion pour le cinéma mise en pratique. Ce que j'apprécie, c'est que malgré ton statut de pro, tu acceptes les remises en question et les moments de doute, ce qui te permet d'avancer par la suite. Rare sont ceux qui oseraient afficher ça au grand public, bravo pour ça. Bon courage pour la suite de ce projet

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