Obsédé jusqu'à la moëlle par le projet, j'y pense et y repense tellement que je mets 3 plombes à m'endormir. C'est pendant cet éveil nocturne que me vient une nouvelle idée : éclater la narration "façon puzzle", de manière à illustrer, d'une certaine manière, la confusion mentale du personnage principal, en lutte avec son amnésie.
Tel un "Jack in the box", je me relève du lit d'un bond pour rédiger sur le champ mon idée, et l'envoyer à WIlliam avant qu'il n'avance trop sur la rédaction du scénario.
Il accepte immédiatement l'idée, à ma grande satisfaction.
Loués soient les scénaristes compréhensifs.
William en profite pour me narrer un épisode de sa vie où, après une énorme gamelle en snowboard, il a souffert d'amnésie pendant quelques heures.
Il me dit s'être senti très confus, mais étrangement pas très angoissé. Il avait le sentiment de, je cite, "s'être endormi avant de se réveiller plusieurs années plus tard". De manière inexplicable, il avait l'impression q'il était censé être en été, alors qu'il ne voyait que de la neige face à lui.
Perturbant...
Pire encore, il ne se souvenait plus de son nom, de son âge. Mais d'instinct, il fouilla son anorak pour y trouver son permis de conduire. Il ne savait plus qui il était, mais il savait qu'il obtiendrait des réponses en trouvant son portefeuille.
N'étant pas du tout un spécialiste en matière de mémoire, l'expérience de William m'a rendu beaucoup plus crédible certains clichés liés à l'amnésie, tels qu'on en voit au cinéma. Robert Ludlum ne racontait donc pas de conneries...
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