samedi 7 avril 2012

in the mix


Mercredi dernier, j'ai eu le plaisir de rencontrer en chair et en os Vincent Cosson, pour la première séance de mixage de Lapse. L'objectif était de faire un premix afin d'inscrire à temps une version non définitive du film au marché du film court du Festival de Cannes.
Le mixage son, c'est quoi ?
C'est la dernière phase dans la chaîne de post production sonore. Le mixeur intervient après que le monteur son, le sound designer et le musicien aient fait leur office. Son rôle, dixit wikipedia, est de "mélanger, équilibrer, harmoniser toutes les pistes sonores pour élaborer la bande sonore finale du film. Il doit mettre en œuvre les choix esthétiques et techniques, qui répondent aux attentes du réalisateur (...)."

On pourrait se permettre l'analogie avec l'étalonnage, au sujet de l'image.

Vincent m'a donc reçu, en compagnie du compositeur Etienne Forget, dans ses locaux de studio KGB, dans le 10e arrondissement de Paris. J'ai pris beaucoup de plaisir à pénétrer dans cette salle de mixage, découvrant mon film projeté sur un écran de 2.50m de diagonale, et sonorisé par du matériel professionnel.
Et j'ai aimé tout autant regarder (et surtout écouter) Vincent travailler. 


Lors de certaines séquences où la "mayonnaise prenait", j'ai eu, pour la première de ma vie, le sentiment fort que les intentions de réalisation passent tout autant par le son que par l'image, le montage ou la direction d'acteurs. Je sais que j'enfonce des portes ouvertes en écrivant cela, mais il faut s'en rendre compte une fois dans sa vie.
Sur les projets "à l'arrache", le son est trop souvent négligé au profit de l'image.
Les réals cassent la tirelire pour avoir du 5D ou mieux, de la RED, mais ils sont beaucoup moins nombreux à s'exciter sur la qualité du matériel d'enregistrement sonore.
"Lapse" est mon premier film avec un "son professionnel". Je ne veux pas faire offense avec tous les ingé son avec qui j'ai pu travailler par le passé. C'est la première fois que, de la prise de son "live", au mixage, en passant par le montage son, le sound design et la composition musicale, qu'un de mes films se voit doté d'un VRAI son.
Au final, ça fait une telle différence, que j'en étais presque ému.
Appréhender la qualité d'un bruitage même discret, la valeur ajoutée d'un élément de sound design, la montée en puissance de la bande originale qui décuple la tension d'un climax, c'est tout simplement magique.
Un passage sonore très réussi, c'est aussi puissant qu'un plan qui déboîte ou qu'une séquence de jeu touchée par la grâce.

Plus que jusqu'à présent, je me suis rendu compte à quel point le cinéma est l'art du multimédia.


























Pour la suite, l'étalonnage devrait avoir lieu à la fin du mois (après quelques péripéties de calendrier, on a fini par fixer une date), ce qui signifie que le film sera, enfin, terminé au mois de mai.

Dire que j'ai hâte d'y être serait un euphémisme...

1 commentaire:

  1. Chouette! La Spatule touille le film dans le bon sens!
    Pourvu que ça dure! Parce qu'ici, on a hâte aussi d'y être!

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